Hommage national à Daouda Taban Sylla : la Guinée s’incline devant un destin brisé, mais immortel.
La Guinée est en deuil. Elle vient de perdre l’un de ses fils les plus brillants, l’un de ses serviteurs les plus fidèles : Daouda Taban Sylla, journaliste émérite de la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG). Son départ brutal laisse un vide immense, mais aussi une mémoire éclatante, digne de l’hommage d’une nation tout entière.
Dans une atmosphère lourde de chagrin et de recueillement, le pays a honoré la mémoire de cet homme de plume, de voix et de conviction. Dans les murs de l’hôpital sino-guinéen de Kipé, où s’est tenu un symposium empreint d’émotion, sa famille, ses collègues, ses amis, mais aussi de hautes personnalités de l’État et d’anciens collaborateurs sont venus saluer une dernière fois un professionnel dont la rigueur et l’amour du service public resteront gravés dans l’histoire.
La reconnaissance de la Nation
Devant l’ampleur de sa contribution, l’État n’est pas resté silencieux. À titre posthume, le Chef de l’État l’a élevé à la dignité de Chevalier de l’Ordre national du mérite, une distinction qui consacre une vie de travail et de dévouement. Dans un geste de haute portée symbolique, il a aussi assuré un avenir plus serein à sa famille : un logement offert, les études de ses enfants prises en charge. Ainsi, l’engagement de Daouda Taban Sylla continue de protéger ceux qu’il aimait le plus.
Des voix qui s’élèvent pour témoigner
Les hommages, innombrables, se sont succédé,
comme pour dresser le portrait multiple d’un homme aux mille vertus.
Fana Soumah, ancien directeur de la télévision nationale, a rappelé ses
épreuves et sa résilience, son retour déterminé à la RTG en 2020 pour continuer
à servir son pays.
La directrice générale de la RTG, quant à elle, a évoqué « un collaborateur
modèle, loyal, animé d’une passion inextinguible pour le journalisme ».
L’ancienne ministre du Plan a souligné l’importance de son rôle dans la
valorisation des actions de développement, un témoignage supplémentaire de
l’impact profond qu’il a eu bien au-delà de la sphère médiatique.
Une perte immense, une lumière qui demeure
Ses proches, eux, garderont de lui l’image d’un homme discret, mais visionnaire, toujours porté par des idéaux plus grands que lui, toujours habité par l’espérance d’une Guinée meilleure. Sa dépouille repose désormais dans la terre de son village natal, là où tout avait commencé.
En ce jour de deuil national, la Guinée pleure un journaliste d’exception, un guide silencieux pour la jeunesse de la presse. Mais au-delà des larmes, demeure une certitude : les valeurs qu’il a portées, la passion qui l’animait, continueront de vivre, comme une flamme transmise aux générations futures.