
Nomination de nouveaux officiers dans l'armée guinéenne : Le Général Mamadi Doumbouya s'auto-promu
Le président de la transition en Guinée, le Général Mamadi Doumbouya, a récemment procédé à une série de nominations au sein des forces armées, marquant un tournant significatif dans la hiérarchie militaire du pays. Cette annonce a été faite le samedi 2 novembre 2024, par le biais de décrets diffusés sur la télévision nationale, qui ont détaillé les nouveaux postes attribués à plusieurs officiers.
Parmi les nominations notables, le général de division aérien Ahmed Mohamed Oury Diallo a été nommé inspecteur général des forces armées. Précédemment chef d’état-major général adjoint des armées, son ascension marque un changement stratégique à la tête des forces armées guinéennes.
Le général de brigade Malick Diakité a été désigné comme nouveau chef d’état-major général adjoint des armées, tandis que le général de division Abdoulaye Keïta prend la tête de l’armée de terre après avoir été inspecteur général des forces armées. Ces changements visent à renforcer la structure militaire et à répondre aux enjeux sécuritaires du pays.
Dans un développement qui suscite des débats, le Général Mamadi Doumbouya s'est auto-promu au rang de général d'armée, une décision qui intervient pour la deuxième fois cette année. Âgé de 43 ans, il avait déjà été élevé au rang de général de corps d’armée en janvier 2024. Cette auto-promotion, intervenue lors du 66e anniversaire des forces guinéennes, a été officialisée par un décret signé par lui-même.
Le même jour, il a également été décoré de la médaille de la Croix de guerre et a reçu le titre de Grand-croix dans l'ordre national du colatier, la plus haute distinction guinéenne. En tout, 16 membres supplémentaires de la junte du CNRD et d'autres officiers ont été élevés au grade de général, tandis que plusieurs militaires à la retraite ont été promus au rang de chevalier dans l’ordre national du Mérite.
Les réactions au sein de la société civile guinéenne sont partagées. Certains soutiennent ces promotions, considérant qu'elles sont justifiées par les circonstances actuelles, tandis que d'autres s'interrogent sur la légitimité de ces auto-promotions, notamment celle de Mamadi Doumbouya, qui a contourné les grades de général de brigade et de division.